En rappel du billet précédent, la sensibilisation et l’incitation sont les deux objectifs de la Vélorution.
On s’intéresse à l’incitation ! Qu’est-ce qui déclenche l’envie de pédaler chez un cycliste ? Le plaisir, la sécurité, un intérêt (en terme de praticité, d’économies ou autre) ?
Une étude réalisée par le cycle d’urbanisme de Sciences Po Paris en collaboration avec l’Ademe décrit que le processus décisionnel, dépendant d’une combinaison de facteurs objectifs et subjectifs, est propre à chaque individu. Selon cette même étude, le déplacement est un processus mélant un individu, un mode de transport, un motif et un environnement dans lequel plusieurs facteurs sont définis :
Prennons ces facteurs comme acquis. Les individus décident donc en faisant des compromis :
Ok, il pleut, mais mon trajet est court, et je n’ai aucune chance de trouver une place en centre ville à cette heure-ci !
Allez ! Marre de rester assis à longueur de journée, le vélotaf c’est mon défouloir !
Ce qui est intéressant, c’est le découpage du processus de déplacement : les trois premiers thèmes sont orientés sur l’acteur du déplacement, alors que le dernier mèle l’ensemble des parties prenantes de la voirie (utilisateurs et autorités). Comme pour la sensibilisation, les actions d’incitations ne peuvent être tournées uniquement vers le cycliste, bien au contraire, les automobilistes et les institutionnels sont déterminants.
Incitons donc les automobilistes à adapter leur vitesse en présence de cycles et anticiper nos trajectoires.
Incitons donc les autorités à prendre les mesures nécessaires pour palier aux zones trop dangereuses et effectuer les aménagements nécessaires.
Incitons enfin les cyclistes potentiels à rationnaliser leur peur et prendre enfin du plaisir !
Bref, une chose est sûre, les non-dits constituent le principal frein au changement des habitudes. Ici, le dialogue s’ouvre, on confronte les points de vue et on se remet en cause ! C’est l’objet de notre action, alors venez en discuter le 22 Mars !
A vos vélos !