…et pas sur le trottoir mais bel et bien sur une piste cyclable « inaugurée » sur la chaussée par les bénévoles qui ont su se mobiliser pour une action pleine d’humour samedi dernier.
Une vraie piste sur le pont !
Toujours pas de véritable piste cyclable sur le pont St-Esprit ? Malgré les travaux massifs engagés sur le pont St-Esprit pour le chantier du Tram’Bus, malgré les prescription légales (loi LAURE de 1996 sur la création d’aménagements cyclables), malgré les patientes négociations de l’association auprès du Syndicat des mobilités et de la mairie ? Qu’à cela ne tienne, nous en avons créé une de toutes pièces ! Plus précisément, de tous plots et rubalise.
Et inauguré en grande pompe le 7 décembre, avec Thorsen en maître de cérémonie :
« …pour que vous les cyclistes puissiez rouler sans crainte de vous faire chahuter…pour tisser le lien entre les deux rives de l’Adour…je suis donc très fier de vous présenter la nouvelle piste cyclable du pont st-esprit ! … Pour une fois au moins, ce pont n’aura pas été Laure-la-loi ! … Mais ne nous décourageons pas ! Nous avons été près de 250 ce matin et avons fait près de 540 allers-retour sur cette piste, autant d’énergie qui montre à quel point les habitants de Bayonne et de l’agglomération veulent plus d’aménagements cyclables sécurisés et sécurisants !» a-t-il déclamé.
Et aussitôt, au tintement des sonnettes, nos dizaines de bénévoles, mais aussi les passants agréablement surpris, ont profité de la voie matérialisée sur la chaussée pour pédaler librement sans crainte des mastodontes d’acier qui y roulent habituellement.
Encadrée par nos « gilets oranges », la circulation motorisée était déviée sur les deux voies restantes et tout s’est passé sans heurts. En une heure et demie, on a comptabilisé 250 allers-retours.
Faites l’amour, pas le plein
Les automobilistes roulant à allure d’escargot ont eu tout loisir de lire nos slogans percutants et délicieux… car en ville, la bicyclette l’emporte largement sur le moteur, avec une vitesse moyenne de 14 km/h. Et à l’heure où les dirigeants mondiaux réunis en pleine COP25 débattent bilan carbone, les collectivités locales et nous les citoyens avons moyen de faire changer les choses. Abandonner l’idée du tout-voiture. Redonner leur place aux mobilités douces. Laisser respirer la ville.
Et pour faire bouger les choses
C’est pourquoi, le saviez-vous, une cellule « transports » s’est montée au sein de l’association. Ses membres étudient les plans d’urbanisme et recensent les points particulièrement bloquants (carrefour dangereux, manque de stationnement vélos, aménagement dégradé comme bris de verre, végétation…). Ce groupe échange régulièrement avec les techniciens en charge des aménagements urbains pour apporter leur expertise d’usage (grâce à des profils variées vélotafeurs, cyclisme sportif, parents, adepte du cyclotourisme …).
La cellule « transports » a donc pour vocation de travailler avec les techniciens des mairies/syndicat des mobilités, leurs faire des propositions et donner notre avis sur la qualité des aménagements.
Les services de l’état ont eux déjà pour rôle d’établir des diagnostics, de documenter les diverses solutions possibles, de construire les projets (et notamment de dessiner les aménagements projetés), et de mettre en œuvre la solution qui sera finalement choisie par les élus.
Il nous arrive également d’interpeller les élus directement ou par voie de presse.
Démarche « militante » ou simplement travail pragmatique, peu importe l’étiquette qu’on lui colle, l’idée est de faire avancer les choses en faveur des mobilités douces. Si cela vous intéresse, vous pouvez prendre contact par mail dites-le@txirrindola.org ou à l’atelier.
Et c’est la cellule transports qui a organisé avec brio cette matinée d’action…avec l’aide précieuse des bénévoles, merci à vous ! Car cette action a été une réussite, bravo !
D’ailleurs, les médias s’en sont fait l’écho ici .
Egalement une vidéo sur actu.fr.